MachineGames a clairement un message à faire passer : Indiana Jones et le Grand Cercle n'est pas un simple jeu de tir à la première personne. Cette affirmation a été réitérée à plusieurs reprises lors de l'événement de démonstration auquel j'ai récemment assisté, où j'ai eu la chance de plonger dans cet univers fascinant. Alors que l'on pourrait s'attendre à ce que le studio, connu pour sa série Wolfenstein pleine de sang et d'action, s'oriente vers un autre jeu de combat contre les nazis, Indiana Jones et le Grand Cercle se présente comme une aventure bien différente.
Un nouveau souffle pour MachineGames
Le studio a choisi de le qualifier de jeu d'aventure à la première personne, une étiquette qui peut évoquer des titres comme Myst ou Firewatch. Cependant, la réalité est bien plus proche d'une autre franchise de Bethesda : Dishonored. L'influence de ce dernier est particulièrement marquée dans la première section que j'ai testée, qui commence par une introduction linéaire à Marshall College, avant de plonger Indy au Vatican pour une mission d'infiltration.
Mécaniques de jeu
Voici quelques éléments clés que j'ai notés durant ma session de jeu :
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Choix et liberté d'action : Selon la façon dont vous interagissez avec les gardes, votre chemin à travers la mission variera :
- Infiltration : Sneaker derrière les ennemis.
- Attaque furtive : Les assommer avec une arme.
- Combat direct : Utiliser les poings ou les armes à feu.
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Exploration et environnement : Différentes clés trouvées vous permettront d'accéder à divers endroits, et en gardant un œil sur les points d'accroche en hauteur, vous pourrez mettre à profit le fouet d'Indy.
Bien que la conception des niveaux ne soit pas aussi complexe que celle de Dunwall dans Dishonored, il y a un véritable accent sur la liberté et l'exploration, ce qui a été particulièrement satisfaisant pour un fan d'immersive sim comme moi.
Zones ouvertes et missions secondaires
Après le niveau du Vatican, j'ai eu l'occasion de tester une autre mission à Gizeh, un cadre emblématique comprenant les pyramides et le Grand Sphinx, ainsi que des villages occupés par les nazis. La mission principale ici consistait à collecter une série d'artefacts dissimulés derrière des énigmes environnementales, offrant une véritable balade à travers la carte. Au fil de mon exploration, il était impossible de ne pas se laisser distraire par des quêtes secondaires et des secrets à chaque coin de rue.
Explorations sans fin
Voici quelques points que j'ai remarqués durant ma découverte de Gizeh :
- Liberté d'exploration : MachineGames nous a fourni un chemin optimisé pour maximiser notre temps limité, mais sans indication, il serait facile de passer des heures à explorer Gizeh.
- Découvertes : Chaque recoin est rempli de collectibles et d'équipements à améliorer.
Les compagnons dans l'aventure
L'une des nouvelles figures que j'ai rencontrées durant cette mission est Gina Lombardi, une journaliste italienne qui accompagne Indy tout au long de son périple. Cependant, mon expérience avec Gina a été plutôt mitigée. Elle souffre de ce qu'on pourrait appeler le syndrome de l'accompagnateur invisible. Elle peut se tenir en plein milieu d'un groupe de nazis sans être détectée, mais dès qu'Indy est repéré, les ennemis réalisent soudainement sa présence.
Problèmes d'IA
- Comportement étrange : En combat, Gina semble se battre de manière peu convaincante. Les ennemis et elle échangent des coups, mais les animations semblent parfois manquées, rendant les affrontements peu satisfaisants.
- Préférence pour la furtivité : Il est intéressant de noter qu'Andersson, le directeur de la conception, a mentionné que de nombreux testeurs préféraient les éliminations furtives plutôt que d'entrer dans des combats directs, car ce style de jeu s'accorde mieux avec la fantasy d'Indiana Jones.
Le fouet d'Indy : un outil en demi-teinte
Il est regrettable de dire que, dans ce que j'ai joué, frapper des ennemis avec le fouet ne procure pas la satisfaction escomptée. Il est parfois difficile de déterminer si un coup a porté, étant donné la faible réaction des adversaires. Cependant, après que Gina se soit éloignée pour vaquer à ses occupations, j'ai trouvé un moyen de me déguiser afin que les nazis m'ignorent, ce qui a complètement changé mon expérience de jeu.
Exploration et progression
L'un des points forts de cette section est le système de progression basé sur l'acquisition de points d'aventure. Au lieu de gagner des niveaux en éliminant des ennemis, vous les obtenez en résolvant des énigmes et en prenant des photos de sites historiques et de personnages intéressants. Indy tient un journal rempli de photos, de dessins et d'indices qui retracent son parcours. Cette approche combine habilement thème et mécanique, offrant une expérience unique et parfaitement adaptée à un jeu d'Indiana Jones.
Des séquences d'action à venir
Ce que je n'ai pas pu voir, et qui m'intrigue particulièrement, ce sont les grands moments d'action. Les mécaniques de mouvement et d'exploration sont parfaitement adaptées aux missions d'infiltration, mais je m'interroge sur la manière dont les scènes plus intenses et cinématographiques seront gérées. L'un des aspects qui me préoccupe est que la caméra ne semble pas se fixer sur une seule perspective. Bien qu'elle soit principalement à la première personne, toutes les phases de grimpe ou de balancement se déroulent en troisième personne. Ce changement constant de perspective pourrait créer des moments d'inconfort, surtout durant des séquences de poursuite.
Séquences intrigantes
Lors de la présentation, une séquence a été montrée où Indy et Gina se retrouvaient piégés dans une tombe alors qu'un plafond piqué commençait à descendre sur eux. Indy devait casser un mur pour trouver une sortie. Bien que cela ait semblé captivant lors de la démonstration, je reste curieux de savoir comment cela se traduit en termes de gameplay.
Une surprise agréable
Indiana Jones et le Grand Cercle n'est pas le jeu que j'avais imaginé. Les développeurs m'ont confirmé que je n'étais pas seul dans ce constat. J'avais anticipé un mélange d'action à la MachineGames et de niveaux linéaires à gros budget à la Uncharted, mais ce que j'ai testé était beaucoup plus axé sur l'infiltration et l'exploration. Cela semble finalement être une bonne chose, car ce que j'ai joué était une meilleure représentation d'Indy qu'à quoi je m'attendais. En tant que grand fan des films, je suis plus confiant que jamais quant à ma capacité à apprécier cette expérience, même si certaines de ses composantes individuelles ne sont pas encore à leur meilleur niveau.
En résumé
Voici quelques éléments clés à retenir sur Indiana Jones et le Grand Cercle :
- Genre : Jeu d'aventure à la première personne, axé sur l'exploration et l'infiltration.
- Mécaniques : Choix multiples pour aborder les missions, système de progression unique basé sur l'exploration.
- Compagnon : Gina Lombardi, tout en offrant un potentiel narratif, souffre de problèmes d'IA.
- Exploration : Une liberté d'exploration enrichissante avec de nombreux secrets à découvrir.
- Action : Les séquences d'action restent à confirmer, avec des inquiétudes sur les changements de perspective.
Avec tous ces éléments, il est indéniable que Indiana Jones et le Grand Cercle propose une approche rafraîchissante et unique de l'univers d'Indiana Jones, et j'ai hâte de voir comment le jeu évoluera d'ici sa sortie.