La mise à jour tant attendue de Diablo IV, intitulée Vessel of Hatred, est enfin là, et elle apporte avec elle un véritable bouleversement dans l'univers déjà riche du jeu. Les joueurs sont invités à partir à la recherche de Nyrelle, qui a mystérieusement disparu à la fin de l'histoire principale. Ce nouveau chapitre du jeu introduit une toute nouvelle classe, le Spiritborn, ainsi qu'un système de montée en niveau entièrement repensé. Sans oublier les nouvelles activités de fin de jeu, y compris un raid qui semble bien plus proche des MMORPG que jamais.

Une aventure dans la jungle de Nahantu

La région de Nahantu, sombre et mystérieuse, est le cadre de cette nouvelle quête. Imaginez une jungle dense, remplie de sang et de monstres, où le danger guette à chaque coin de rue. C'est ici que les joueurs pourront revisiter des lieux emblématiques tels que Kurast et Travincal, faisant écho à l'héritage de Diablo II, des décennies après les événements de ce jeu classique.

"La nouvelle région de Nahantu offre une atmosphère unique qui rappelle les meilleurs moments de la saga."

Un récit prévisible

Le scénario, bien que captivant à certains moments, ne brille pas par son originalité. Les fans de la série ne seront pas surpris par le ton nihiliste qui prédomine. En effet, l'histoire se déroule dans une ambiance de fin du monde, mais elle souffre d'une certaine redondance, avec des quêtes secondaires souvent marquées par des fins tragiques.

• Points forts :

  • Exploration de la région de Nahantu.
  • Éléments nostalgiques de Diablo II.

• Points faibles :

  • Scénario prévisible.
  • Trop de quêtes se terminant de manière similaire.

Il y a cependant des moments lumineux, des instants où l'histoire parvient à captiver, mais cela ne suffit pas à compenser la prévisibilité générale de l'intrigue.

Le raid : une déception ?

Le nouveau raid, nommé Dark Citadel, a suscité beaucoup d'attentes. Décrit comme un "donjon de fin de jeu coopératif" nécessitant un véritable esprit d'équipe, il se révèle en réalité être une expérience frustrante. Le raid impose une séparation artificielle des joueurs, ce qui rend la coopération difficile et, dans certains cas, inutile.

Les mécaniques du raid

• Trial of Reflection : Les joueurs sont divisés en groupes, réalisant des tâches similaires dans des zones distinctes, ce qui semble plus être une perte de temps qu'une véritable coopération.
• Environnements chronométrés : Les joueurs doivent naviguer dans des zones avant que le temps ne s'écoule, ce qui rajoute une pression inutile.

"Ce n'est pas du travail d'équipe, c'est du travail de routine divisé en deux, donnant l'impression de coopérer."

L'absence de mise à l'échelle des difficultés a également été un point de frustration. De nombreux joueurs ont constaté qu'ils se retrouvaient bloqués face à des boss insurmontables, ce qui a conduit à de multiples abandons.

Contenu de fin de jeu : un éclair de lumière

Heureusement, d'autres activités de fin de jeu semblent plus prometteuses. The Pit, avec ses niveaux de difficulté croissants, propose des défis variés et gratifiants. Pour accéder au Dark Citadel, il faut d'abord atteindre le niveau 20 dans The Pit, ce qui garantit une certaine progression.

Autres activités notables

• Kurast Undercity : Un donjon chronométré qui rappelle les Rifts de Diablo III. Les joueurs combattent des hordes d'ennemis à travers plusieurs étages, avec une pression constante pour terminer rapidement.
• Système d'attunement : Plus vous tuez de monstres, plus votre attunement augmente, ce qui permet d'obtenir de meilleures récompenses à la fin de votre course.

"C'est une course effrénée qui nécessite une construction efficace pour réussir, et c'est franchement amusant."

La nouvelle classe : Spiritborn

L'introduction de la classe Spiritborn est l'un des ajouts les plus intrigants de cette expansion. Ce guerrier tribal invoque l'esprit d'animaux tels que le centipède, l'aigle, le gorille et le jaguar pour mener ses combats. Les attaques, comme l'utilisation des griffes de jaguar ou les frappes au sol du gorille, apportent une dynamique unique au gameplay.

Comparaison avec les autres classes

Bien que le Spiritborn ait un fonctionnement similaire à celui du Druide, qui se transforme en animaux, il n'offre pas la même diversité. Les autres classes, comme le Rogue, le Nécromancien ou le Sorcier, sont plus distinctes dans leur manière de jouer.

• Points positifs :

  • Attaque ultime satisfaisante.
  • Mécaniques d'invocation intéressantes.

• Points négatifs :

  • Manque de distinction par rapport aux autres classes.
  • Déséquilibre dans les compétences de base.

En atteignant le niveau 60, les joueurs peuvent ressentir une certaine frustration face à l'inégalité entre les compétences. Par exemple, la compétence de base Rake, bien que visuellement impressionnante, semble inférieure à d'autres compétences de classe.

Un système de niveau repensé

L'une des modifications les plus significatives apportées par cette mise à jour est le nouveau système de niveau. Le niveau maximum est désormais fixé à 60, suivi des niveaux Paragon, qui sont désormais globaux pour le compte. Bien que cela soit une bonne nouvelle pour certains, cela signifie également que les joueurs atteignent rapidement le niveau maximum.

Le défi du loot

Une fois le niveau 60 atteint, les joueurs devront se concentrer sur la recherche de loot, mais cela peut devenir une tâche fastidieuse. Chaque objet légendaire ne présente que quelques affixes à comparer, ce qui rend la recherche de l'équipement parfait plus difficile et moins gratifiante.

Critères	Avant Vessel of Hatred	Après Vessel of Hatred
Niveau maximum	100	60
Système de loot	Varié	Limité
Accessibilité des donjons	Élevée	Moyennement élevée

"Une fois que vous atteignez le niveau maximum, le plaisir de looter s'évapore, laissant place à une expérience de jeu moins engageante."

Conclusion sur Diablo IV: Vessel of Hatred

La mise à jour Vessel of Hatred de Diablo IV apporte des changements intéressants, mais elle laisse également un goût amer. Le contenu de fin de jeu, bien que prometteur, souffre de plusieurs problèmes de conception, et le raid ne parvient pas à capturer l'essence de ce qui fait la magie de Diablo. Les ajouts de la classe Spiritborn et du nouveau système de niveau sont des pas en avant, mais ils ne suffisent pas à compenser les lacunes du contenu global.

À retenir

• La région de Nahantu offre une atmosphère unique mais prévisible.
• Le raid Dark Citadel déçoit par son approche de la coopération.
• Les activités de fin de jeu comme The Pit et Kurast Undercity sont plus engageantes.
• La classe Spiritborn, bien qu'intéressante, manque de distinction.

Les joueurs de Diablo IV devront faire preuve de patience et d'adaptabilité pour naviguer dans cette nouvelle expansion. Les promesses d'une expérience MMORPG plus riche sont là, mais l'exécution laisse à désirer.