Les entreprises de cartes de crédit poursuivent leur campagne de censure contre les artistes japonais, marquant une étape préoccupante dans la lutte pour la liberté d'expression dans le monde de l'art et de la culture. Ce phénomène, qui semble s'intensifier, a récemment touché des figures emblématiques de la scène manga, comme Ken Akamatsu et sa plateforme Manga Library Z.
Manga Library Z : une cible emblématique
Manga Library Z, un site qui avait pour but de préserver des œuvres anciennes et épuisées, a été l’une des dernières victimes de cette vague de censure. Voici ce qu'il faut savoir :
- Objectif de Manga Library Z :
- Archivage d'œuvres anciennes
- Partage des revenus publicitaires avec les artistes
"La fermeture de Manga Library Z est un coup dur pour la préservation de notre culture manga," a déclaré Akamatsu. "Nous avons toujours œuvré pour soutenir les artistes."
Une fermeture radicale
Contrairement à d'autres sites qui ont pu s'adapter ou se défendre, Manga Library Z a été complètement fermé. Ce qui rend cette situation encore plus alarmante, c'est que des entreprises de cartes de crédit japonaises ont également participé à cette décision, un fait relativement rare dans ce genre de cas.
- Conséquences de la fermeture :
- Perte d'accès à un vaste répertoire de mangas
- Impact financier sur les artistes qui bénéficiaient des revenus partagés
Les alternatives en danger
Après le retrait des entreprises de cartes de crédit, Manga Library Z n'a eu d'autre choix que de se tourner vers BitCash, une solution de paiement qui n'a pas pu soutenir la charge de l'activité du site. Cela soulève des questions sur la viabilité des alternatives de paiement dans un environnement de plus en plus restrictif.
Ultimatums et censure
Cette fermeture fait écho à des ultimatums similaires qui ont forcé d’autres plateformes, comme Pixiv et Patreon, à imposer des restrictions sévères sur le contenu, souvent en fonction de la localisation géographique des utilisateurs. Ces décisions semblent être dictées par des préoccupations concernant le "contenu adulte", souvent mal interprété dans le contexte de l'art japonais.
- Exemples de censure :
- Pixiv : Renforcement des règles sur le contenu
- Patreon : Restrictions géographiques sur l'accès au contenu
Melon Books : une situation mitigée
Melon Books, un détaillant de livres japonais, a également subi des changements dans sa politique de paiement. Bien qu'il puisse continuer à traiter les paiements via JCB et American Express, Visa et MasterCard, les deux géants habituels, ne seront plus acceptés. Cela soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la vente de mangas et d'œuvres d'art au Japon.
- Options de paiement pour Melon Books :
- JCB
- American Express
- Visa et MasterCard : Retrait de la plateforme
"Nous espérons que cette situation ne nuira pas à notre capacité à servir nos clients," a déclaré un représentant de Melon Books. "Nous nous engageons à soutenir les artistes et à leur offrir une plateforme."
Une censure économique ?
Les entreprises de cartes de crédit telles que Visa et MasterCard semblent adopter une approche de sanctions économiques contre les œuvres d'art à caractère adulte depuis plusieurs années. Étonnamment, cela s'opère sans obligation légale apparente. Ces décisions semblent être influencées par des discours accusant ce type d'art de contribuer à la "violence contre les femmes et les filles".
- Contexte de la censure :
- Rhetorique accusatoire : Liens entre art et violence
- Comités de l'ONU : Critiques sur l'anime et le manga
Réactions de la communauté des artistes
La réaction de la communauté des artistes et des fans face à cette censure est un mélange de frustration et de détermination. Les artistes japonais, qui se battent pour la reconnaissance et la préservation de leur travail, se sentent souvent piégés par des décisions qui échappent à leur contrôle.
- Sentiments partagés :
- Frustration : Face à la censure croissante
- Détermination : À continuer de créer et partager leur art malgré les obstacles
Les conséquences à long terme
La censure orchestrée par les entreprises de cartes de crédit pourrait avoir des conséquences durables sur l'industrie du manga et de l'anime. Les artistes pourraient être moins enclins à explorer des thèmes controversés, de peur de perdre l'accès à des plateformes de paiement.
- Risques pour les artistes :
- Auto-censure : Éviter des thèmes sensibles
- Impact sur la créativité : Réduction de la diversité des œuvres
Alternatives et solutions
Face à cette situation, il est crucial d'explorer des alternatives viables pour soutenir les artistes et leur permettre de partager leur travail sans crainte de censure. Voici quelques pistes à envisager :
-
Mise en place de plateformes de paiement alternatives :
- Cryptomonnaies
- Solutions de paiement locales
-
Soutien des gouvernements et des organisations :
- Législation pour protéger la liberté d'expression artistique
- Subventions pour les artistes en difficulté
-
Mobilisation de la communauté :
- Campagnes de sensibilisation
- Soutien aux artistes via des plateformes comme Patreon ou Ko-fi
Un avenir incertain
Alors que la censure continue de sévir, l'avenir des artistes japonais semble incertain. Les décisions des entreprises de cartes de crédit pourraient avoir des répercussions bien au-delà de l'industrie du manga, touchant potentiellement d'autres formes d'art et de culture. Les artistes, les fans et les défenseurs de la liberté d'expression devront unir leurs forces pour lutter contre cette tendance inquiétante.
- Appel à l'action :
- Soutenez vos artistes préférés : Achetez leurs œuvres directement
- Participez aux discussions : Engagez-vous sur les réseaux sociaux pour sensibiliser à ces enjeux
Conclusion
La lutte pour la liberté d'expression dans le monde de l'art est plus importante que jamais. Les décisions des entreprises de cartes de crédit ne sont pas seulement des choix économiques, mais des actes qui peuvent façonner la culture et l'expression artistique pour les générations à venir. La communauté doit se rassembler pour défendre les artistes et préserver la richesse de leur héritage culturel.